Un petit 27 janvier
Ce jeudi à Boulogne-sur-mer, quelques dizaines de manifestants ont fait le traditionnel trajet Bourse du travail – sous-préfecture pour réclamer des augmentations de salaires.
C’est à l’appel de tous les syndicats locaux à l’exception notable, et nationalement annoncée, de la CFDT que cet énième événement mineur s’est produit. Tous ont dénoncé le gel salarial qu’aucune aumône de cent balles octroyée de-ci de-là par le peu-qu’il-en-coûte macronien ne saurait compenser. Les plus précaires et les plus exposé-e-s comme les AESH et autres ATSEM sur place en témoignaient justement.
Outre notre texte «Se relever, s’organiser, lutter et vaincre !», il faut prendre le temps de lire le tract de la CGT des Cheminots qui sort du strict grief salarial pour dénoncer la casse d’un service public dont les usagers sont aussi les victimes. Le temps des «otages» est fini, celui de la solidarité est attendu. Le verso du papier propose des courriers à envoyer à la SNCF et au conseil régional pour lutter contre la disparition des gares comme de celles et ceux qui les font vivre. Mais nul n’ignore que seul un véritable rapport de force qui dépasse les strictes limites de l’entreprise peut espérer mettre un coup d’arrêt aux restructurations en cours dans l’ensemble des secteurs de la reproduction : transport, santé, enseignement… En sommes nous là dans la période ?
Intéressant également, le petit quatre pages «Conseils de classe», le bulletin des enseignants encartés au PRCF qui aborde également la question du délitement de l’Éducation nationale sous ses aspects sociaux et historiques. Si nous ne partageons pas les options lénino-robespierristes du groupe, nous reconnaissons le mérite de produire du texte argumenté, certes plus long à appréhender que le «tout augmente, sauf les salaires».
À ce propos, il serait bon que le conjoint français du couple franco-allemand se demande comment le gouvernement Scholz propose d’augmenter outre-Rhin le SMIC de 22 % alors que le smicard tricolore se contente de 0,9 % d’étrennes en 2022 !
Allez, qu’on se le dise, il y a eu des grands 27 janvier : en 1945, les soviétiques libèrent le camp d’Auschwitz-Birkenau, en 1973, les États Unis décident enfin de se retirer du Viêt Nam…
Alors, comme chantaient les Communards :
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare! à la revanche
Quand tous les pauvres s’y mettront.
La balle est dans notre camp.
Boulogne-sur-mer, le 28/01/2022
