Concert de soutien contre la répression policière!
Une réunion d’information se tiendra le samedi 10 décembre 2016 à partir de 11 heures du matin au Kawa Coffee House 105, rue Faidherbe à Boulogne-sur-mer. Venez vous informer, venez débattre.
https://lamouetteenragee.noblogs.org/files/2017/05/AfficheReunionPublique.pdf
Une camarade impliquée de longue date dans les luttes en solidarité aux sans-papiers est convoquée au TGI de Boulogne-sur-mer le 29 novembre à 13 h 30. Elle a été arrêté le 27 juillet après la dislocation d’un rassemblement décidé par les associations et collectifs locaux de soutien aux exilés. Ce rassemblement avait été interdit au nom de l’Etat d’urgence qui de prolongation en reconduction s’impose désormais comme la règle en matière de contrôle et de surveillance des populations et plus particulièrement de celles qui n’acceptent plus l’injustice sociale qu’elles endurent au quotidien (1). Une normalisation confirmée par la circulaire du 20 septembre 2016 de la loi Urvoas, du nom de l’actuel ministre de la justice. Celle-ci désigne très clairement aux juges les personnes qu’il s’agit de réprimer et conseille la plus grande fermeté à leur égard. Cette circulaire est un véritable guide de répression à l’usage des procureurs, présidents des cours d’appel, présidents des tribunaux de grande instance, etc. (2)
L’état d’urgence a fait toute la démonstration de son impuissance à prévenir l’attaque survenue à Nice cet été, en revanche il a prouvé son efficacité et sa raison d’être durant les mois de mobilisation contre la “loi travail”. Dorénavant, ceux qui auraient l’intention de remettre en question la loi du plus fort, c’est à dire celle du patronat et de son Etat, que ce soit par la simple parole, dans la rue, à l’usine, au bureau, dans les quartiers, ceux là savent désormais qu’ils s’ exposent à l’arbitraire et à la brutalité des valets de ce système : sa police et sa justice.
Quel tort cette camarade a-t-elle causé et à qui ? Pourquoi ce jour là ce fut-elle plutôt qu’un autre qui fut suivie jusqu’à son véhicule, arrêtée, placée en garde à vue et appelée à comparaître ? Pour aucune raison en particulier, hormis le fait que l’Etat poursuit sa construction d’un ennemi de l’intérieur fantasmé, prétexte à occulter sa politique de régression sociale. C’est dans ce but uniquement qu’il s’engage depuis un certain temps à profiler des personnes, dresser des listes, monter des dossiers pour ensuite les inculper et faire des exemples. Le fiasco retentissant de l’affaire de Tarnac par exemple et des soit-disants membres d’une “ultra-gauche-anarcho-autonome” prêterait à sourire si ce genre de bouffonnade n’entraînait des conséquences graves sur la vie même des intéressés. Il faut savoir que depuis le mois de février 2016, on dénombre plus de 300 procès, poursuites et sanctions disciplinaires à l’encontre de militants, de manifestants et de syndicalistes (3).
Alors, si vous n’êtes pas résignés à accepter l’inacceptable, si vous pensez qu’il n’y a pas de fatalité au désordre de ce monde, qu’il n’y a d’autre chemin que celui de la lutte de classe, répondez présent le mardi 29 novembre à 13h30 au TGI de Boulogne-sur-mer. Seuls, nous ne pouvons-rien, collectivement nous pouvons renverser l’ordre des choses.
Peut-être l’ignorez-vous encore mais d’ici quelques temps, ERDF enverra à votre domicile l’un de ses prestataires pour remplacer l’actuel compteur électrique par un nouveau, un compteur “communiquant” baptisé Linky. Dans l’agglomération boulonnaise, l’opération est annoncée pour 2017. Elle a commencé ailleurs depuis 2015 et 90 % des foyers devront être équipés avant 2021. Une quarantaine de communes en ont d’ores et déjà refusé l’installation sur leur territoire et des collectifs d’opposants se structurent ça et là.
Les raisons de s’opposer au compteur Linky sont multiples comme vous le lirez dans le document réalisé par “Le collectif anti-Linky de Boulogne-sur-mer” à consulter (ici) . Ce collectif invite par ailleurs tout un chacun à reproduire et faire circuler l’information qu’il met à disposition. Il envisage d’organiser dans les temps à venir une réunion publique ainsi que des actions afin de lancer une campagne de refus . Pour tout contact : anti-linky.blgne-sur-mer@laposte.net
Nous vous invitons également à écouter l’émission “Sons en Lutte” en date du 3 octobre 2016 diffusée sur Fréquence Paris Pluriel (1). Elle reprend l’enregistrement d’un débat public organisé dans les locaux de “La parole errante” à Montreuil par le réseau “Santé Publique Edition” (2). Une discussion qui, bien que de facture citoyenniste, laisse à penser que la volonté de s’opposer à l’installation de ces compteurs existe dans une partie de la population au moins, qu’elle tend à se développer et peut prendre un tour inattendu.
On retrouve par ailleurs une des membres du réseau “Santé Publique Edition” invitée de l’émission de radio “Vive la Sociale” (3). Après avoir rappelé que l’on peut refuser l’installation de ce compteur chez soi, que l’on soit propriétaire de son domicile ou simple locataire, elle égrène durant une heure et demi la longue liste des nuisances que ces appareils ont déjà occasionné au domicile de nombre de particuliers. Elle conclut en abordant les moyens à disposition pour refuser Linky, rappelant au passage que c’est d’abord collectivement qu’il faut lutter.
Sur les ondes de Radio Libertaire on écoutera une émission très complète sur le sujet. Les intervenants évoquent les moyens de pression développés par Enedis afin d’imposer ses compteurs aux communes récalcitrantes et la façon dont ce groupe est parvenu à retourner la LDH, la CNIL et d’autres au départ opposés à l’installation de ces compteurs (4).
Pour notre part, nous considérons que la question dépasse le seul danger d’ordre sanitaire ou domestique supposé ou avéré et ne peut trouver sa solution dans le seul fait, par exemple, de recourir au principe de précaution. Les arguments déployés dans ce domaine, même s’ils sont à prendre en considération présentent l’inconvénient de vider le problème de son contenu politique et social et incitent souvent les principaux concernées à s’en remettre en dernier ressort à l’avis des experts et des spécialistes dont on sait quels intérêts ils servent en réalité.
Linky est évidemment un de ces instruments d’avenir du contrôle global et marchand des populations. Dans un temps où la reproduction du capital se réalise en partie par la mise en oeuvre de plans d’aménagement de l’espace urbain et des territoires, Linky compte au nombre des multiples points de connection de la futur ville intelligente, la “Smart-City” que tente de nous vendre à Boulogne-sur-mer le Parti Socialiste. La ville fluide se doit de ne présenter aucune aspérité qui contreviendrait à la circulation et donc à l’accumulation du capital. Le compteur Linky est ce mouchard qui permettra d’intervenir à distance sur les flux afin d’en retirer un profit maximisé.
On comprend quels intérêts particuliers sont en jeu, à fortiori quand le lobby nucléocrate est à la manoeuvre et on saisit qui en retour en fera les frais. L’emprise sur les ménages les plus en difficulté sera alors totale puisque physiquement personne ne procédera plus à la réduction ou à la coupure de l’approvisionnement comme c’était le cas auparavant. Dorénavant, l’ensemble de vos installations seront pilotées à distance dans un soucis de rationaliser les coûts et donc de maximiser les profits au nom d’un “capitalisme vert” de gris, durable et connecté. Sera-t-il encore possible aux travailleurs d’EDF en lutte de rétablir de leur propre initiative le courant aux familles qui en avaient été privées ? Linky est de fait un délateur, une balance, un corbeau, mais il sera certainement une arme supplémentaire versée à l’arsenal de l’Etat et du capital dans la lutte qu’il mène aux prolétaires.
Avant de terminer, deux textes à lire sur le sujet, le premier paru dans le numéro de mai 2016 de la revue Courant Alternatif et intitulé “Linky, Restons cons, refusons les « compteurs intelligents” (5), il évoque lui aussi le danger social que représente l’arrivée de ces compteurs. Le second, paru dans la revue Alternative Libertaire en septembre 2016 s’intitule “Linky, si c’est gratuit, c’est vous le produit” (6).
Enfin, vous trouverez sur Internet des tas de modèles de lettre pour refuser Linky.
Boulogne-sur-mer, le 6/10/2016.
(1)L’émission de radio “ L’Actualité des Luttes” sur Fréquence Paris Pluriel du 3 octobre 2016 à propos des “Compteurs Linky”, à écouter ici : http://actualitedesluttes.info/wp-content/uploads/2016/10/161003.mp3
(2)Le réseau Santé Publique éditions : http://www.santepublique-editions.fr/
(3)L’émission de radio “Vive la Sociale” contre les compteurs Linky : http://vivelasociale.org/les-emissionsrecentes/84-linky
4)Les compteurs Linky sur radio Libertaire : http://trousnoirs-radio-libertaire.org/sons/287_10oct2016.mp3
(5))On retrouve le texte à la page 22 du pdf, sur: http://oclibertaire.lautre.net/upl/CA260.pdf
(6) http://www.alternativelibertaire.org/?Linky-Si-c-est-gratuit-c-est-vous
Nous étions une trentaine de personnes au procès de deux camarades étudiants boulonnais, jeudi 22 septembre dernier. Militants/sympathisants, étaient présents devant le tribunal et dans la salle d’audience en soutien à ces jeunes qui étaient jugés pour des actions menées pendant le mouvement social contre la loi « Travaille ! », au printemps dernier.
– Jets d’œufs et de farine sur la façade de la banque « Société Générale » pour dénoncer l’affaire des Panama Pepers (rappelons que ce sont 5 mineurs qui ont été arrêtés pour cette action à cet endroit avec 24h de garde à vue et que les suites de ces arrestations ne sont toujours pas connues à ce jour)
– « Entrave à la circulation » blocage des bus Place de France (gare routière de Boulogne),
– « Rassemblement non autorisé » par la sous-préfecture
– « Délit de fuite » pour l’un d’entre eux, et par la même occasion : «embuscade ayant entraîné la chute d’un fonctionnaire de police : blessé avec jours d’ITT»; fait démenti par l’inculpé
– « Résistance à interpellation » pour le second et « rébellion »
A la barre, les deux étudiants ont contesté toute violence « de leur part ! », et leurs avocats ont démonté quasiment un à un les motifs d’inculpation pour lesquels ils étaient présentés, y compris celui où le flic prétextait avoir été blessé à la main.
La procureur, après s’en être tenue à une posture moralisatrice et infantilisante et avoir réclamé 4 mois de prison avec sursis pour chacun d’entre eux et 300 euros d’amende, est retournée jouer avec son téléphone portable durant le reste du procès…
La banque et plusieurs policiers se sont constitués partie civile et ont réclamé des dédommagements.
Nous appelons dores et déjà à une mobilisation en attendant le délibéré qui aura lieu le 20 octobre prochain.
Le 27 juillet dernier, une camarade de Calais a été interpellée et gardée à vue durant 21 heures pour avoir participé à un rassemblement « non autorisé » en mémoire de migrants décédés.
Un rassemblement de soutien est appelé le jour du procès, le 18 octobre à partir de 8h30, au TGI de Boulogne.
Le 22 septembre, deux étudiants boulonnais sont convoqués au Tribunal de Grande Instance pour leur action lors des mobilisations contre la “ Loi Travail ”.
Le 18 octobre ce sera le tour d’une camarade de Calais investie de longue date en solidarité avec les sans-papiers.
Ces trois personnes, comme des dizaines d’autres partout sur le territoire : ouvriers, étudiants, chômeurs, précaires, lycéens… affronteront dans les semaines à venir la justice d’un système qui n’a plus à offrir qu’une réponse policière et judiciaire à la désolation sociale qu’il répand partout sur la planète.
Demain, ce sera peut-être le tour de n’importe lequel d’entre nous. Soyons nombreux à nous rassembler lors de ces deux dates afin de montrer à l’Etat que ces camarades ne sont pas seuls, que nous ne sommes pas seuls. La solidarité est notre arme.
Boulogne-sur-mer le 12/09/2016
J’aurais bien du mal à comprendre et à me reconnaître dans les discours, positions, appels et engagements de ma boutique selon le degré hiérarchique, la localisation, la boîte ou le secteur d’activité d’où ils émanent.
Ainsi, après avoir mené des actions (sur les dépôts de carburants et autres blocages) et tenu des discours justement intransigeants, à l’échelon national, au cours de la lutte contre la « loi travail », on ne saurait que reconnaître un investissement classiste du syndicat alors bête noire officielle de Valls et des patrons.
Au niveau local, à Calais précisément, la CGT dockers, après s’être déjà illustrée cet hiver lors des manifs -prenons les pour ce qu’elles sont – anti-migrants, aux côtés des patrons, des commerçants et des politiciens (1) voilà-t-il pas que la même section cégétiste appelle « tous les salariés calaisiens à venir la nuit donner un coup de main aux forces de l’ordre sur la rocade assaillie par les migrants». Le motif ? Les tentatives désormais désespérées des migrants d’embarquer dans tout ce qui roule vers la Grande Bretagne sur les zones encore sans chiens ni barbelés, mettrait en péril l’autoroute ferroviaire entre le port de Calais et le terminal du Boulou, situé à la frontière franco-espagnole. (2) Et d’enfoncer le clou, tout en nuance : «Conscients des difficultés des réfugiés de guerre», [ils (comité d’entreprise et CHSCT) ] réclament plus de fermeté à l’encontre des «migrants économiques » qui augmentent selon eux la population de la « jungle ». Avec la nécessaire précision de l’incontournable chantage à l’emploi.
Cette singularité de la section calaisienne de la CGT Port et docks pose question au regard des affiches contre les violences policières diffusées lors du récent conflit contre la loi « Travaille ! » – la CGT police s’étant défaussée sur les politiques mais ce n’est pas la question -, mais davantage encore face à la déclaration de la Fédération de la CGT Ports et Docks parue le 29 avril 2015 sur le site de l’UL CGT de Tourcoing. (3) À l’échelle européenne, la CGT semble également prendre la «question migratoire» sous son aspect dramatique ; elle est signataire d’un texte intitulé « Stop à l’hécatombe. Nous exigeons justice, protection et respect des migrants” et émanant de l’international Réseau syndical sur la migration méditerranéenne et sub-saharienne. Laquelle se réfère à « une Union européenne ouverte et sûre, pleinement attachée au respect des obligations de la Convention de Genève sur les réfugiés et des autres instruments pertinents en matière de droits de l’homme, et capable de répondre aux besoins humanitaires sur la base de la solidarité ».
Si j’étais cégétiste, j’aurais tendance à affirmer sans faille une conscience et la solidarité de classe avec les travailleur-euse-s victimes des États, des patrons et de leurs polices. Tous ensemble ! D’où qu’on vienne…
(3) http://ulcgt-tourcoing.fr/2015/04/29/declaration-de-la-federation-cgt-ports-et-docks/
(4) http://serveur2.archivehost.com/membres/up/1451077023/2015/Declaration_RSMMS_22Avril2015.pdf
L’audience à laquelle devait comparaître les deux camarades le jeudi 7 juillet au TGI de Boulogne a été reportée. Elle aura vraissemblablement lieu à la rentrée. Nous relaierons les différentes actions qui seront entreprises en soutien. Restons vigilants !
Jeudi 7 juillet deux camarades interpellés à Boulogne-sur-mer lors d’une action contre la « loi travaille ! » passeront en jugement au TGI. Il est important d’être nombreuxafin de montrer à la justice du patronat et de l’Etat qu’ elle ne peut réprimer ceux qui luttenten toute discrétion. Ces camarades ne sont pas seuls, nous ne sommes pas seuls, la solidarité est notre arme !
Après la publication de deux numéros de la Mouette Enragée consacrés à l’aménagement urbain dans l’agglomération boulonnaise, nous souhaitions ouvrir un espace de débat sur le sujet en dehors des cercles officiels et des espaces sous contrôle. C’est dans ce cadre que Jean Pierre Garnier, sociologue et urbaniste a introduit et développé la thématique ouvrant la discussion durant plus de deux heures. Nous livrons à l’écoute l’enregistrement de cette soirée riche et sympathique.
Voici un sommaire des interventions de la soirée :
– Annonce en solidarité avec les interpellés à Boulogne-sur-mer de la lutte contre la loi travail
– Présentation de la soirée
– Intervention de Jean pierre Garnier
– Débat avec et dans la salle.