Solidarité avec les expulsés de Notre-Dame des landes

Solidarité avec les expulsés de Notre-Dame des landes

 

 

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Non à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Non aux expulsions

(Texte rédigé par un collectif de camarades poitevins)

 

 

ILS L’ONT FAIT !

Ce mardi [le 16 octobre 2012] à l’heure du laitier le gouvernement socialo-écologiste a envoyé ses chiens pour briser la résistance qui s’était installée à Notre-Dame-des-Landes (en Loire-Atlantique) contre le projet de nouvel aéroport. Il a fallu moins de six mois au pouvoir pour que son vrai visage de haine contre ceux qui osent essayer de l’empêcher de bétonner en rond se dévoile aux yeux du plus grand nombre. Plus de 1000 policiers ont entamé une véritable opération de nettoyage pour expulser des habitants opposés au projet et installés depuis des mois ou des années sur le futur chantier et détruire les maisons qu’ils avaient construites. L’ordre policier se met méthodiquement en place : après les expulsions des campements de Roms et celles de différents squats dont le CREA à Toulouse, ce sont toutes les révoltes sociales, qui ne peuvent manquer de naître contre leur crise, qui sont visées.

Le projet de nouvel aéroport, comme tous les grands travaux ruineux et inutiles (autoroutes, lignes à grande vitesse, nouveau réacteur nucléaire et ses lignes à haute tension…), est imposé aux forceps. Ce défrichement productiviste des espaces ne répond pas aux besoins réels des populations, mais à la nécessité pour des multinationales capitalistes (ici Vinci) de maintenir à tout prix leur logique de profit, fût-ce au prix de la répression et du saccage environnemental. Le discours du gouvernement, dirigé par Ayrault, le premier promoteur de cet « ayraultport », sur les « gisements de croissance et d’emplois » ne témoigne, dans un capitalisme peinant à trouver de nouvelles sources de profit, que du soutien permanent et indéfectible de l’Etat à ce modèle mortifère, à cette fuite en avant dans le saccage social et environnemental. Il y a eu l’épisode des patrons- pigeons et le refus de s’affronter aux plans de licenciements de l’industrie automobile. Maintenant, cette provocation contre le mouvement social signe l’obstination du gouvernement dans sa logique productiviste. Face aux résistances des populations, ces « partenariats privés d’utilité publique » reflètent aussi la volonté du pouvoir de quadriller toujours plus nos espaces de vie pour les mettre sous contrôle.

 

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