« On ne dissout pas un soulèvement, on ne dissout pas une révolte » 

« On ne dissout pas un soulèvement, on ne dissout pas une révolte » 

Le mercredi 28 juin 2023 à 18h30, Attac du Boulonnais et la Ligue des Droits de l’Homme ont donné rendez-vous aux abords du théâtre municipal de Boulogne-sur-Mer, « à toutes les citoyennes, tous les citoyens, toutes les organisations associatives, syn-dicales et politiques à se rassembler contre la dissolution du mouvement « les Soulèvements de la Terre » qui vise à faire taire la contestation pour la justice sociale, fiscale et environnementale ».

Cet appel national a déplacé ici plusieurs dizaines de convaincu.es ; il en a été de même partout en France mais aussi en Europe ( Allemagne, Belgique, Luxembourg… ). A-t-on déjà vu des milliers de gens soutenir des terroristes ?  La question, pour simpliste qu’elle soit présentée ainsi n’en recèle pas moins des enjeux politiques d’importance.

Le néologisme écoterroriste ne pourrait être quun épouvantail pathétique et indigne ; il est pourtant pesé avec soin et assené si théâtralement par la bourgeoisie que des rassemblements comme celui-ci, font heureusement glisser la simple contestation vers une lutte radicale pour la liberté individuelle, garante selon nous des libertés collectives ! Le « terrorisme », en l’espèce, est un vocable jamais clairement défini juridiquement. En revanche, quelques petites précisions méconnues, que tous les gouvernements laissent au fond d’un tiroir obscur, s’imposent pour en mesurer la teneur idéologique.

Ce mouvement de solidarité met en relief bien d’autres « lois scélérates » et agressions sociales que le capitalisme décomplexé a assené à toutes les formes d‘émancipation et de révoltes populaires « incontrôlables » qui, fondamentalement inscrites dans la lutte des classes, l’inquiètent.

Un État récidiviste

Ce 28 juin, il a été rappelé que l’État a déjà été condamné pour son inaction climatique en 2022. Ajoutons que le surlendemain de cette rencontre. le Tribunal administratif de Paris condamnait le récidiviste pour le préjudice écologique « résultant de la contamination généralisée, diffuse, chronique et durable des eaux et des sols par les substances actives de produits phytopharmaceutiques, du déclin de la biodiversité et de la biomasse et de l’atteinte aux bénéfices tirés par l’homme de l’environnement. » (3)

L’opportunité pour l’État de désigner le « terroriste », ici écolo, ne date pas d’hier mais d’avant-hier, de toujours. Deux exemples édifiants.

Le premier, c’est l’affaire dite de « Tarnac ». 

En 2008 un groupe d’individus, est accusé du sabotage d’une ligne ferroviaire. La procédure a été menée par le parquet de Paris sous le régime des infractions terroristes. Sans entrer dans le détail, il aura fallu neuf ans d’enquête, de tentatives de fabrication de preuves, de falsification de témoignages et l’on en passe…  par la cellule anti- terroriste pour que la Cour de cassation ne détermine, en 2017, que la qualification de terrorisme ne se justifiait pas, sur la base des éléments du dossier . Le mieux, dans l’affaire, c’est que les accusés sont des militants assumés ! On a donc ici le cas d’une affaire de répression politique – et affirmée telle bien fort par Sarkozy et Alliot-Marie, respectivement chef de l’État et Ministre de l’intérieur du moment ‒ bidonnée qu’il a fallu in fine… dissoudre dans le judiciaire.

Le second, c’est l’affaire du Rainbow Warrior ( littéralement Guerrier arc-en-ciel ! ). 

En 1985, La DGSE prépare et concrétise, avec l’aval tacite de Mitterrand, Président de la république française d’alors, le sabotage à l’explosif du Rainbow Warrior, navire amiral de Green Peace. Le navire est à quai dans le port d’Auckland, en Nouvelle Zélande. Son but est de dénoncer et de mettre à mal, à l’aide d’une flottille, les essais nucléaires que les militaires français mènent à qui-mieux-mieux dans eaux bleu-argenté au large de l’atoll de Mururoa, en Polynésie. Le navire est coulé, un militant de l’ONG à son bord est tué.

Pour aller vite, les barbouzes se font chopper, la France tente de noyer le poisson en diffusant aux média de fausses pistes, puis, décrédibilisée vis-à-vis de l’« opinion » internationale, finit par avouer. Hernu ( ministre de la défense ) dégage, Lacoste ( patron de la DGSE  ) est viré.

Cerise sur le gâteau, c’est la France qui tente de faire pression sur la Nouvelle-Zélande en mettant en jeu le commerce d’icelle avec l’UE ! Tentative rabrouée par le secrétaire général des Nations Unies précisant notamment que la France ne devait pas « prendre de mesures qui pourraient porter atteinte à l’exécution de l’accord entre la Nouvelle-Zélande et la Communauté économique européenne sur le commerce des viandes de mouton, d’agneau et de chèvre ». 

Les enjeux commerciaux ne sont jamais loin et, terrorisme d’État ou pas, le capital rappelle toujours qui est le patron et que les intérêts « souverains » des nations sont négligeables au regard du bizness internationalisé qu’il contrôle. Et, conséquemment, voilà… les agriculteurs et éleveurs français – les petits puisque les industriels de la FNSEA font partie du système ‒ prévenus. On connaît la suite…

Par ailleurs, sur le plan «  Droits-de-l’Homme », il ne se passe pas une année – depuis des décennies ‒ sans que d’Amnesty international  à l’Action des Chrétiens contre la Torture en passant par la Cour européenne des droits de l’Homme ou l’ONU,  ne condamne la France sur à-peu-près tous tes sujets inhérents à la police / justice, au premier chef desquels les violences policières, le contrôle au faciès, le traitement des migrant.es, l’infamie des prisons et, maintenant au regard de la préservation du vivant ‒ chacun.e pourrait affiner la litanie…

Enfin, dans leurs propos-même, du bas de l’échelle hiérarchique à celui qui en repeint le plafond, l’État en délire ne cesse de justifier l’injustifiable, d’ignorer les coups de semonce, de punir les victimes et de donner des gages de soutien jusqu’à l’impunité aux forces de l’ordre bourgeois ; d’armer ses gens en même temps qu’elle peaufine l’iniquité de ses lois intérieures.

Des errements sur le « terrorisme »

Nous n’allons pas nous appesantir sur les décennies de débats, de tergiversations, de calculs et d’intérêts propres aux États à l’échelon international (1) pour définir la notion de « terrorisme », pas plus que retenir une qualification ou tracer un portrait-type du « terroriste », figure évidemment polymorphe.

Exemple s’il en est : comment légiférer là-dessus dans le cadre des lignes de fracture liées à la fois à la guerre froide et aux luttes de libération nationale des années soixante ? C’est tout simplement impossible.

En effet, les États colonialistes ne pouvaient souffrir de se voir reprocher la mise en œuvre d’un terrorisme d’État, non seulement en situation de conflit armé mais également en temps de paix. (2)

De leur côté, les populations en rébellion n’accepteront jamais de s’entendre qualifier leur lutte de Libération nationale de mouvement terroriste. Et pourtant, historiquement, le fellagha était le « terroriste » de De Gaulle comme le franc-tireur partisan, était celui de Pétain et des Nazis.

Ainsi l’emploi du terme « terrorisme » a pour but de disqualifier l’adversaire dans l’optique de le fragiliser et de l’isoler de l’« opinion  publique ». La notion de « terrorisme » offre une connotation juridique aux États facile pour transposer un affrontement politique asymétrique vers une criminalité de droit commun. Le flou entretenu autour de la notion même de « terrorisme » la rend malléable à souhait et permet aux États d’user de connotations subjectives quant aux intentions des suspects, pourvu que soit éloignée leur cause sociale ou politique fondée et légitime.

Voilà qui est bien pratique pour accréditer l’existence d’un « ennemi »de tous dépeint sur le modèle d’un véritable « terroriste » endoctriné, déshumanisé par ses commanditaires, duquel n’importe qui, y-compris dans sa propre sphère ( religieuse, politique… ) peut être désigné comme cible.  

Ne reste plus à l’État qu’à jouer de cette marge pour justifier des régimes juridiques dérogatoires et exceptionnels, ou de stigmatiser un ennemi, dans une perspective politique qui pourrait le servir soit en enfumant ses propres saloperies, soit tout simplement pour « garder la main » sur les règles d’un jeu social duquel découlent des mesures de contrôle, de fichage , de la surveillance particulière pour la sécurité de tous ; tous étant potentiellement suspects.

Salut public et bien privé

Il importe néanmoins pour l’État, via ses filiales barbousardes, de pouvoir identifier les « meneurs » les plus dangereux. Non qu’il s’agisse de chefs de guerre ou d’individus représentant un danger pour la Nation, mais plus prosaïquement de militants à visage découvert dénonçant et combattant des projets qui relèvent uniquement des intérêts supérieurs du capital. Et dans ce cas de figure, impossible pour la bourgeoisie d’éviter le casus belli.

Avant d’en arriver au « contact », toujours mauvais genre en démocratie dès lors que l’on compte sur le terrain les opposants par milliers – difficile de les  faire passer tous pour des malfrats ‒, tout un travail de surveillance, d’immiscion dans tous registres de la vie de la « cible » est mené en amont. Parfois à titre « préventif », souvent au regard de ses engagements ou de ses « antécédents », toujours par crainte du bien-fondé de son combat. En effet, dans tout mouvement, il émerge de fait des groupes ou des « figures » associatifs, forcément de nature politique, qui encouragent la solidarité de différents acteurs aux intérêts convergents. Par exemple, le conflit ouvert et durable de Notre-Dame-des-Landes (4) a vu se conjuguer les motivations de paysans du cru installés depuis plusieurs générations, des écologistes de sauvegarde du milieu naturel et une foultitude de sympathisants rejetant un « grand projet » inutile et dévastateur. C’est in situ que cette disparité sociale a fait communément émerger une possibilité de vivre débarrassée du lucre et de la soumission. L’entreprise gratifiante pour Ayrault et juteuse pour les bétonneurs et autres affairistes aveuglément « visionnaires », s’évanouissait. La conscience des intérêts communs des militants, le retentissement et les soutiens dont ils ont bénéficié ont fini par vaincre.  Le type même de lutte que redoutent aujourd’hui plus que jamais Macron, le Medef et autres partenaires inféodés ou décideurs.

Une lutte comme celle impulsée à Sainte-Soline par Les Soulèvements de la Terre et autres opposants aux mégabassines.

La volonté des classes dominantes, développé dans les grandes largeurs par Sarkozy, est de généraliser la lutte contre le terrorisme djihadiste ( ou la pédophilie ou n’importe quelle saloperie  paradoxalement établie sur des doxa soutenues par des États, des clergés, des groupes industriels ou financiers, des mafias – paroxysme du capitalisme « dérégulé » ‒, etc. ) à l’ensemble de tout ce qui pourrait représenter une « menace » pour l’État, la République, la prétendue démocratie mais aussi, par la bande, en trois mots : pour l’ordre bourgeois. Un ordre aux contours mal définis ‒ et de moins en moins inavoués ‒ dont on sait qu’il concerne la domination de l’exécutif, le caporalisme du législatif, la propriété industrielle et financière, l’économie de marché, l’affairisme international, la confiscation des moyens de production, des terres et en l’occurrence de l’eau, la lutte pour le maintien de la suprématie occidentale, toutefois un chouïa courbée devant princes et oligarques du toujours « mystérieux Orient »…

L’étouffement du « cri social »

Ce 28 juin, les signataires de l’appel n’ont pas manqué de rappeler que la dissolution d’associations est devenue monnaie courante pour la coterie sécuritaire en période de crise politique, sociale et de légitimité ; légitimité qu’elle substitue à l’artifice de légalité.

Ce pare-feu éhonté permet de précipiter sciemment et sans justification tenable les Soulèvements de la Terre dans la nébuleuse fantasmée de l’écoterrorisme. Il s’agit pour les gestionnaires   politiques, économiques et pour le coup syndicaux ( la FNSEA ) du greenwashing d’opposer les applaudissements polis et les sourires attendris, tant feints que condescendants pour une jeune Greta de JT, à la répression sans limites d’activistes de terrain présentés comme dangereux. Problème : le nombre de citoyens « du monde », d’ONG, respectables jusqu’à maintenant refusent une bonne fois d’être dupes. Et les stratèges (5) à l’œuvre sont devant un dilemme. Soit ils renoncent à ce calcul d’éviction d’opposants ; soit ils seront contraints d’effacer juridiquement du paysage politique un nombre considérable d’organisations. Bonne pioche, donc ?

Et bien non. L’État/Capital, en éliminant toute forme d’espace de contestation de l’arbitraire au service du profit, n’arrivera qu’à nourrir l’aversion envers les pratiques autoritaires, socialement iniques et liberticides ; le champ de ces pratiques s’est particulièrement épanché en Macronie. Mais ce n’est évidemment pas ce qui lui pose fondamentalement problème.

Le pouvoir, c’est l’abus de pouvoir

Vous-souvenez vous ? Sous Sarkozy ‒ conseiller pro domo de l’Élysée devant McKinsey ‒, il suffisait d’un fait divers pour faire une loi ou pondre un décret. Sous Macron, on collecte, vraisemblablement à des fins de « pesée sécuritaire » un maximum de renseignements sur tout le monde et n’importe qui.

Ainsi les fichiers PASP et GIPASP (6) sont-ils rédigés, selon les termes de la CNIL, sur un ensemble « de catégories de données […] particulièrement large De fait, poursuit-elle, pourront figurer dans ces fichiers « les opinions politiques » et les « convictions philosophiques et religieuses », et non plus seulement les « activités » politiques ou religieuses. Les personnes morales – en l’occurrence les associations – pourront désormais y figurer. Enfin, les « données de santé révélant une dangerosité particulière », les « données […] relatives aux troubles psychologiques ou psychiatriques », les « comportements et habitudes de vie », les « déplacements », les « pratiques sportives » ou encore les « activités sur les réseaux sociaux » pourront y être inscrits. Autant dire que tout ce qui fait de la vie… la vie ! est littéralement enregistré et répertorié par la République démocratique.

Une extension tous azimuts du fichier « S », S pour Sûreté de l’État. Des milliers de personnes y figurent ; une partie apprend y figurer lors d’une garde à vue, après une manif interdite, comme à Sainte-Soline. Dès lors que les « les Soulèvements de la Terre » seraient dissous pour écoterrorisme, toutes celles, tous ceux, les orgas qui ont répondu à l’appel devraient devenir « S » !

Lesquels connaissent des gens qui connaissent des gens qui etc.

Les lauréats du Milipol (7) ont un marché exponentiel de surveillance et de contrôle ‒ mais aussi de traumatismes crâniens, crevaison d’yeux, d’arrache-mains… ‒ garanti par l’État sur des quinquennats et des quinquennats…

La guerre des mondes

Les Soulèvements de la Terre, ce n’est pas que la métaphore des catastrophes naturelles qui se produisent et se reproduiront crescendo. Les Soulèvements de la Terre, ce sont des hommes et des femmes qui se battent pour la terre, qu’il s’agisse de la planète ou du sol générateur de ressources pour vivre. Pour maints peuples, c’est un tout.(8) Et tous sont dans le collimateur des propriétaires terriens, des compagnies  minières, des bétonneurs, des marchands… avec le soutien musclé des États. 

Ainsi, les Yanomani qui ne veulent plus crever de l’orpaillage accrédité ou « sauvage » ‒ de toute façon toléré, l’argent sale contribuant ici comme partout largement au PIB ‒ et dont le mode de vie, l’existence même est menacée. C’est aussi Mundiya Kepanga  de la tribu Huli  ( Papouasie-Nouvelle-Guinée ) qui se bat pour la forêt primaire où il est né, exploitée par un trafic international où l’or, le gaz ou le bois sont vendus aux plus offrants, sans que cela ne profite réellement à la Papouasie-Nouvelle-Guinée et nuit directement à son peuple. Ou encore Les zapatistes (8) du Chiapas en lutte pour l’autonomie des communautés paysannes, « natives », victimes notamment de grands propriétaires terriens soutenus par l’État mexicain. Partout, des habitants jusqu’alors tranquilles sont menacés par les prédateurs capitalistes. 

Y-compris en France, hier à Notre-Dame-des-Landes, aujourd’hui à Bure, à Sainte-Soline.

Ne lâchons rien, c’est maintenant qu’il faut agir !

« L’environnement, ça commence à bien faire ! » Cette sentence célèbre de Sarkozy, l’éminencicule grisâtre de Macron, est à l’évidence prise au mot-près et appliquée par le Présidentissime de la  République démocratique française. Les événements prouvent qu’il est prêt à tout pour tenter de détruire ceux qui sont conscients  que ça va mal. Et qui se soulèvent.

Nous avons reçu des Soulèvements de la Terre :

   « Un mois après l’annonce de la dissolution des Soulèvements de la Terre (SDT) en Conseil des ministres (21 juin), le moment est venu d’attaquer collectivement cette décision politique et non fondée juridiquement, devant le Conseil d’État ! 

Le 28 juillet 2023, les avocat•es du mouvement ont déposé deux requêtes au Conseil d’État pour contester la dissolution : un référé qui sera jugé le 8 août et permettrait de suspendre la dissolution en urgence et un recours au fond qui sera jugé plus tard (entre un an et un an et demi) qui statuera de manière définitive sur la dissolution ou non des Soulèvements de la Terre. En tant que requérant.e, vous pouvez vous associer à ces deux requêtes dites « principales » en déposant deux requêtes individuelles (référé et recours) sur le plate-forme du Conseil d’État. » (9)

La décision est attendue pour la fin de la semaine. Les avocats des SDT ont fait valoir ce 8 août que l’association n’était pas pénalement responsable des débordements, pour résumer. (10) Néanmoins, légalistes ou pas, l’ensemble des protagonistes, associatifs, partis comme individus, restent sur le combat de fond : la confiscation de l’eau au profit de gros exploitants agricoles.

Quelle que soit la décision de la justice d’État, tous continuerons la lutte parce qu‘elle est vitale, sur les plans de l’environnement, des conditions de vie, de l’engagement militant. Car c’est avant tout un combat politique contre l’unilatérisation des décisions relatives à l’espace de vie commun, laquelle repose sur la loi et ses gardiens, fut-elle inique et injustifiée. Elle relève du diktat permanent des intérêts du capital. Des modes de vie parfois originels ou du moins ancrés dans l’Histoire de l’humanité sont désormais devenues… alternatives !

La position et les actes qui en découlent sont inscrits dans cette lutte vitale qui secoue ‒ et qui monte en conscience ‒ de plus en plus brutalement les « gens ordinaires » confrontés à la cupidité destructrice du capital.

Le terroriste, c’est l’État qui cautionne légalement et militairement les mafias qui se goinfrent du monde.

Ne pas se battre maintenant aux côtés des militants qui agissent, c’est agréer à la mise à sac du monde et à la soumission, voire la disparition, de populations surnuméraires et dérangeantes. 

Il faut se battre !

Boulogne sur Mer le 7 août 2023

(1) Rapidement, « sur le plan international, les premières conventions adoptées dans le domaine du terrorisme – sans le nommer ou le définir – avaient pour objectif essentiel d’établir, à charge des États, des obligations de coopération judiciaire et d’extradition, pour les infractions concernées (prise d’otages, capture d’aéronefs, attentats à l’explosif, atteinte à la sécurité maritime, …) ».  Sur Cairn.info le 17/10/2017 

(2) L’État français, par exemple, considérait les « événements » d’Algérie ‒ encore « française » ‒ comme une opération du maintien de l’ordre , comme Poutine use de la terminologie d’« opération spéciale » pour justifier sa guerre au Donbass, province qu’il considère propriété de la CEI.

(3) Sur recours des ONG Pollinis, Notre Affaire à Tous, Biodiversité sous nos pieds, l’Association pour la protection des animaux sauvages et l’Association nationale pour la protection des eaux et rivières.

(4) Résistance victorieuse au bout d’un demi-siècle de violences et de dénis des gouvernements successifs. C’est l’Edouard Philippe de Macron qui hissera le drapeau blanc. Résumé :  https://bcd.bzh/becedia/fr/notre-dame-des-landes-50-ans-de-resistance 

(5) Dans la Grèce antiqu e, littéralement : « chef d’armée », membre du pouvoir exécutif d’une cité grecque. On reste donc fidèle aux « origines » de la démocratie hiérarchisée. 

(6) Pour Prévention des atteintes à la sécurité publique (PASP) et Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique (GIPASP) 

(7) Les Milipol Innovation Awards récompensent les industriels les plus innovants dans le secteur de la sécurité intérieure des États, en termes de produits, matériels, services, solutions ou modèles économiques.

Source : Milipol Paris | L’Événement mondial sûreté et sécurité intérieure des États 

(8)  « Comment pouvez-vous acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ? […] La terre n’appartient pas à l’homme ; l’homme appartient à la terre. »   Chef Seattle (  chef des tribus Dawamish et Suquamish ) dans son discours en réponse aux « Américains » (!) de leur acheter des terres et de les coller dans une réserve en compensation. In Paroles du CheF Seattle chez UTOVIE, 1993.

(9) L’EZLN ( en français : Armée zapatiste de libération nationale ) est internationaliste

(10) Joindre : Les soulèvements de la terre (lessoulevementsdelaterre.org) 

(11) selon  le compte-rendu  de Reporterre : Devant le Conseil d’État, les Soulèvements de la Terre défendent le désarmement (reporterre.net) 

 

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