« Et … une tête de Pont de La REM ! Une ! »

« Et … une tête de Pont de La REM ! Une ! »

Dans le centre ville de Boulogne-sur-mer, les vitrines du petit commerce électoral sont rares. Pourtant, l’une d’elle attire irrésistiblement l’attention et la frénésie des travailleurs en lutte.

A chaque manifestation, la devanture du petit patron local de La REM se voit recouverte d’affiches, d’autocollants et ses tenanciers conspués. Déjà, en 2018, des cheminots avaient gratifié son propriétaire d’une voie de chemin de fer personnelle, installée à même le pas-de-porte … Une action réitérée il y a peu. Par une belle nuit d’été 2019, quelques tags avaient redécoré la permanence du député qui en avait finement déduit que « Rien n’est terminé, il y a toujours un noyau dur de Gilets jaunes actifs. »

Depuis, Jean pierre Pont et sa secrétaire ont pris l’habitude de faire gardienner leur boutique par la garde prétorienne de La République en Marche …

Mais, qu’est-ce qui peut bien valoir à ce monsieur une telle popularité, une telle notoriété ?

Bien peu de choses en réalité, si ce n’est l’expression jubilatoire d’une bêtise tristement ordinaire mêlée à une haine de classe dont le gang Macron s’est fait le dépositaire et Jean Pierre Pont l’un de ses distributeurs locaux.

Petit florilège :

  • 2018 à propos des cheminots en grève, il dénonce : « leur responsabilité dangereuse – voire criminelle »,

« dans les rares trains bondés qui circulent, les salariés se rendant à leur travail et les voyageurs risquent malheureusement de constituer des cibles idéales pour les terroristes islamistes ».

  • en 2019, toujours à propos des cheminots : « Pour moi, prendre la France en otage, c’est tout à fait illégal. Et, évidemment on va peut-être me critiquer, c’est des faits de terrorisme. »
  • Dernièrement, sur l’antenne d’une radio locale : « Pour moi, otage me fait penser aux otages au Liban, aux otages quand il y a eu les affaires à Paris […] Ça pourrait se terminer par des morts, c’est pas possible… Couper l’électricité à une maison de retraite ou à un centre hospitalier, écoutez, franchement, non, je ne peux pas admettre ça ».

Boulogne-sur-mer, le 08/01/2020

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