Quelle lutte à venir à la SNCF ?

Quelle lutte à venir à la SNCF ?

A la veille d’une probable mobilisation à la SNCF, nous proposons à la lecture un texte émanant du site Spartacus 1918. Il revient sur les stratégies auxquelles ont recouru les appareils syndicaux lors des dernières mobilisations dans le secteur ferroviaire et aux défaites auxquelles elles ont conduit. A la suite, nous proposons deux émissions de radio dans lesquelles des cheminots expliquent le contenu du rapport Spinetta et abordent la question de la lutte.

Cheminots : Les syndicats foireux CFDT, CGT, FO
veulent se refaire une virginité en appelant à une grève dure

Camarades, il faut tout de même vous souvenir comment la CGT premier syndicat chez les cheminots avait fini par sucer le cul de la CFDT ces lèches bottes de profession accompagnateur de tous les coups fourrés contre le monde du travail.

Se souvenir comment la CGT-Cheminot, s’est activée à repousser toute action en dissociant la lutte contre le décret socle et la mobilisation globale contre la loi travail. Alors que durant les AG dans les différentes gares, les cheminots exigeaient de dénoncer et de s’opposer par l’action gréviste à la Convention Collective Nationale (CCN) et l’ accord d’ entreprise. Le résultat fut sans appel, alors que le syndicat SUD dénonçait l’ accord, appelant la CGT à faire de même, celle-ci s ‘est bien gardée de toute dénonciation.

Pourtant, il était clair et nous en avons fait l’amère expérience dans d’autres branches, que la CCN ne vise qu’à déstructurer le corps social de la SNCF, fer de lance de nombreuses luttes. Il y a dans le projet Macron non seulement une attaque sur les droits acquis, mais une volonté de mettre fin à la lutte des classes en France. Voir comment il vient de réduire le droit syndical1 , notamment à la SNCF, comment la SNCF a engagé une lutte sélective contre les militants SUD les plus actifs, poussant l’un d’ entre eux au suicide et d’ autres dans des situations précaires.
Les cheminots découvrent aujourd’hui comment la loi travail leur est applicable, comment le décret socle détermine l’augmentation du temps de travail, la baisse du nombre de jours de repos, la baisse des temps de pause par jour …

La CGT, tout comme la CFDT et l’ UNSA font semblant d’ être choquées par le fait que le docteur Macron veuille soigner le mal de la SNCF par ordonnances. Ils veulent vous lancer dans une grève longue uniquement parce qu’il n’y a pas de « dialogue social », mais le dialogue social ils en ont bouffé jusqu’à en vomir leurs tripes. Visiblement Macron et sa suite ont le feu aux fesses et veulent porter le coup de grâce au statut historique des cheminots et aux cheminots eux-mêmes.

Après les déclarations voulant dans un premier temps une grève le 15 mars, puis pour ne pas gêner le « dialogue social » annuler l’ appel à la grève, mais nous promettant après le 22 mars 2018 un feu d’enfer à la SNCF si Macron et sa suite ne dialogue pas. La bande à Macron, va dialoguer tout en frappant. Les ordonnances, ils peuvent ne pas les activer, il suffit que le tandem CFDT/CGT confirment vouloir accompagner la réforme de la SNCF, c’est à dire ce qu’ils ont précédemment ratifiés. Voilà cheminots la grande victoire que l’on vous prépare.

Le meilleur statut que vous puissiez défendre, c’est celui de la lutte solidaire du monde du travail, un monde qui refuse la paupérisation qui se généralise, un monde qui va faire la guerre aux nantis, aux privilégiés jusqu’à la victoire finale sur le capital.

Dans la situation présente, il vous faut relever les défis du docteur Macron et ses ordonnances, lutter médiatiquement contre la propagande mensongère et insultante de l’ État vous traitant de privilégiés, de fainéants. Ne faire aucune confiance aux syndicats qui collaborent à votre défaite, pas d’ alliance avec eux pour la lutte.

G.Bad le 7 mars 2018

Pour retrouver ce texte sur le site Spartacus 1918 :
http://spartacus1918.canalblog.com/archives/2018/03/07/36203684.html

 

 


Dans l’émission de radio “Vive la Sociale”, un militant de SUD-Rail nous donne une idée de la colère accumulée des cheminots : ce qui se profile ne pourrait qu’accélérer à la fois la dégradation du service public et leurs conditions de travail et de salaire.
A la 42e minute, une intervention au téléphone de Daniel Ibanez met le doigt sur les non-dits du rapport Spinetta sur le plan financier, puis fait le point sur la lutte, trop oubliée côté français, contre le projet TGV Lyon-Turin (lourd de 30 milliards d’euros destinés à des partenariats public-privé), invitant les militants à l’inscrire enfin dans le débat public.

 

Dans l’émission des camarades de l’Egrégore le secrétaire CGT des cheminots de Reims dresse un état des lieux de la SNCF. Quelle riposte des cheminots à la contre-réforme qui est en train de se mettre en place ?

http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?article2044

 

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