Répression des luttes sociales : Procès passé et à venir à Boulogne sur mer

Répression des luttes sociales : Procès passé et à venir à Boulogne sur mer

 

 Nous étions une trentaine de personnes au procès de deux camarades étudiants boulonnais, jeudi 22 septembre dernier. Militants/sympathisants, étaient présents devant le tribunal et dans la salle d’audience en soutien à ces jeunes qui étaient jugés pour des actions menées pendant le mouvement social contre la loi « Travaille ! », au printemps dernier.

Les principaux faits reprochés :

– Jets d’œufs et de farine sur la façade de la banque « Société Générale » pour dénoncer l’affaire des Panama Pepers (rappelons que ce sont 5 mineurs qui ont été arrêtés pour cette action à cet endroit avec 24h de garde à vue et que les suites de ces arrestations ne sont toujours pas connues à ce jour)

– « Entrave à la circulation » blocage des bus Place de France (gare routière de Boulogne),

– « Rassemblement non autorisé » par la sous-préfecture

– « Délit de fuite » pour l’un d’entre eux, et par la même occasion : «embuscade ayant entraîné la chute d’un fonctionnaire de police : blessé avec jours d’ITT»; fait démenti par l’inculpé

– « Résistance à interpellation » pour le second et « rébellion »

A la barre, les deux étudiants ont contesté toute violence « de leur part ! », et leurs avocats ont démonté quasiment un à un les motifs d’inculpation pour lesquels ils étaient présentés, y compris celui où le flic prétextait avoir été blessé à la main.

La procureur, après s’en être tenue à une posture moralisatrice et infantilisante et avoir réclamé 4 mois de prison avec sursis pour chacun d’entre eux et 300 euros d’amende, est retournée jouer avec son téléphone portable durant le reste du procès…

La banque et plusieurs policiers se sont constitués partie civile et ont réclamé des dédommagements.

Nous appelons dores et déjà à une mobilisation en attendant le délibéré qui aura lieu le 20 octobre prochain.

Prochain procès :

Le 27 juillet dernier, une camarade de Calais a été interpellée et gardée à vue durant 21 heures pour avoir participé à un rassemblement « non autorisé » en mémoire de migrants décédés.

Un rassemblement de soutien est appelé le jour du procès, le 18 octobre à partir de 8h30, au TGI de Boulogne.

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