Contre la gauche postmoderne et ses avatars. Pour le communisme, dans le prolétariat, par le combat de classe !
Il n’est pas de notre habitude de discuter “des idées” de manière abstraite, autrement dit, lorsqu’elles ne sont pas l’expression d’une certaine réalité de la lutte de classe et à fortiori si nous n’y sommes pas impliqués d’une façon ou d’une autre. Le jeu de la “critique de la critique”, nous le laissons à d’autres. Pour autant, nous ferons cette fois une entorse à la règle, très brièvement d’ailleurs et en manière d’inventaire. La raison en est simple et relève du constat. Depuis quelques années, sur différents terrains où nous sommes intervenus, lors de débats auxquels nous avons participé, nous avons été frappés de constater le degré de pénétration de la rhétorique postmoderne et de ses avatars dans des milieux qui entendent mettre à bas le capitalisme. Jusqu’ici, ces désagréments s’effaçaient sitôt la reprise de mobilisations sociales d’ampleur. D’abord parce que, comme par hasard, elles ne mobilisent pas les mêmes catégories sociales, les mêmes acteurs, et surtout car elles offrent le privilège de replacer, pour un temps au moins, la question de classe et les rapports d’exploitation au coeur de la lutte, au coeur de la vie tout simplement. Force est de constater qu’en leur absence prolongée, les “questions de société”, le “sociétal” comme on dit dans nos milieux, vampirisent insidieusement les modestes espaces de la contestation qui subsistent encore.