Zone Subversive à propos de l’enquête ouvrière
Le journal en ligne Zone Subversive vient d’établir une recension de l’enquête ouvrière publiée récemment aux éditions Acratie : « Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier ». Nous la relayons et leur adressons nos remerciements en retour.
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore Zone Subversive, nous les invitons sans plus tarder à consulter le site : http://www.zones-subversives.com
Zone subversive se présente comme une publication qui se tient à distance aussi bien de l’académisme autoréférencé du milieu universitaire que du journalisme englué dans l’actualité la plus futile et le copinage le plus servile.
Ayant pris le pouls de la période marquée par l’éradication de toute forme de critique, considérée comme négative, Zone subversive fait le choix de diffuser des réflexions en rupture avec l’étouffoir du conformisme intellectuel.
En rupture avec les idéologies, Zone Subversive entend puiser dans toutes les pensées radicales et libertaires, de l’anarchisme révolutionnaire au marxisme anti-bureaucratique.
Le choix est fait d’articles longs, en rupture avec l’immédiatisme d’internet et toujours avec l’aspiration à bouleverser tous les aspects de la vie pour remettre au centre de l’existence la liberté, le désir, le plaisir, la passion.
Pour autant, Zone Subversive n’entend pas limiter son activité à quelques analyses et la diffusion d’une sensibilité critique contre la rationalité froide du capital. Face au mal être ressenti par tous dans cette civilisation, se rencontrer semble tout aussi indispensable pour s’exprimer et discuter des moyens de lutte afin d’abattre le monde marchand.
Pour une présentation plus complète du journal :
http://www.zones-subversives.com/article-presentation-80985165.html
Boulogne-sur-mer, le 02/08/2024
Enquête ouvrière et luttes sociales
Publié le 1° Août 2024
Le monde du travail est devenu atomisé et précarisé. La restructuration de la production atténue la combativité ouvrière. Il devient indispensable de se penche sur les mutations des conditions de travail pour renouveller la lutte des classes. Les grèves, même locales et sectorielles permettent de diffuser des pratiques d’auto-organisation et d’action directe.
Pour mieux comprendre les évolutions du capitalisme, l’enquête ouvrière demeure un outil incontournable. Le groupe La Mouette Enragée propose un questionnaire pour se pencher sur les conditions de travail dans le capitalisme contemporain. Cette étude ne prétend pas à l’objectivité scientifique mais préfère adopter un point de vue de classe. La majorité des témoignages recueillis proviennent de travailleuses et travailleurs du secteur privé. Ces salariés sans statut spécifique restent au cœur du procès d’extorsion de la plus-value. Seules les grèves et les luttes leur permettent de devenir visibles. Les salariés du privé sont 20 millions aujourd’hui en France.
Cette multitude atomisée reste considérée comme amorphe et fataliste. Ces salariés participent peu aux grandes mobilisations interprofessionnelles. Mais ce sont ces prolétaires qui influencent le cours de la lutte des classes, qui impulsent un regain d’énergie et de radicalité. Le mouvement ouvrier historique repose sur l’action directe, avec la perspective d’une révolution sociale, avant de s’engluer dans les réunions et les négociations. Cependant, l’isolement et la mise en concurrence favorisent la dépolitisation. Ce sont les rencontres et le partage d’expériences qui peuvent permettre d’ouvrir une perspective de lutte collective. La Mouette Enragée présente son enquête et sa démarche dans le livre Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier…
Enquête ouvrière et lutte des classes
La jeunesse qui participe au mouvement contre la Loi travail, mais aussi les milieux militants, n’entretiennent aucun lien avec le monde du travail. La lutte dans les entreprises est considérée comme laborieuse et peu gratifiante. Les militants privilégient les happenings symboliques sans conséquences, mais qui peuvent être plus facilement médiatisés. Cependant, le travail et l’exploitation restent au cœur du capitalisme.
L’enquête ouvrière repose sur le questionnaire et la collecte de témoignages. Cette pratique est adoptée par des militants politiques ou syndicaux extérieurs à l’entreprise. L’expérience des Cahiers de Mai, dans le sillage du bouillonnement des années 1968, illustre cette démarche. L’enquête de l’intérieur est menée par des militants politiques ou syndicaux qui travaillent dans l’entreprise. Le Comité de Porto Marghera adopte cette pratique. Ensuite, « l’enquête à chaud » émerge quand la masse atomisée s’organise en collectif. Des liens de solidarité permettent alors de partager des expériences.
L’enquête ouvrière permet de se pencher sur l’évolution des conditions de travail. Ce qui favorise l’observation de la permanence d’un prolétariat. Ensuite, l’enquête permet également d’observer les restructurations de l’appareil productif. Mais cette pratique de l’enquête vise surtout à favoriser les rencontres, à tisser des liens et peut permettre à l’information de circuler.
Le mouvement contre la Loi travail de 2016 marque une défaite des syndicats. Ses militants restent minoritaires et affaiblis. Ils doivent se contenter d’intervenir entre deux dates de manifestations nationales. Ensuite, les cortèges de tête apparaissent comme une forme de radicalité qui s’exprime en dehors des entreprises. Ils regroupent des précaires, des étudiants, des chômeurs et des syndicalistes de lutte. Le mouvement des Gilets jaunes semble également répondre à cette absence de recomposition du mouvement ouvrier. Les identités se recomposent avant tout dans et par la lutte.
Cependant, la combativité ouvrière perdure avec des grèves locales victorieuses. « Dans la période, on constate qu’elles payent là où la détermination, la diffusion de l’information, le soutien effectif de l’extérieur de la boîte pèsent dans le rapport de force », observe La Mouette Enragée. Les luttes des personnels des palaces à Paris ou des employés de la Fnac illustrent cette stratégie. Surtout, ces grèves s’inscrivent dans le temps long pour arracher une victoire. Néanmoins, les grévistes qui occupent une position stratégique peuvent obtenir plus rapidement des victoires, à l’image de la rédaction web du journal Le Monde. Les outils techniques occupent désormais une place importante dans le rapport d’exploitation.
La grève permet de combiner action et réflexion communes. Cependant, cette pratique reste minoritaire. Beaucoup de salariés acceptent leurs conditions de travail par peur de perdre leur boulot. La flexibilité, la précarité, le cloisonnement des espaces, l’individualisation des tâches, la fragmentation des temps de pause contribuent à désarmer la classe. L’enquête ouvrière permet alors de penser la situation concrète de manière collective. « Reconstruire un imaginaire pour se libérer des chaînes du quotidien, c’est de fait dialectiquement partir de la critique radicale du quotidien en question », souligne La Mouette Enragée.
Luttes dans le secteur médical
Le secteur de la santé subit davantage l’emprise du privé. Même dans les services publics, la logique de la rentabilité devient plus importante. Les EHPAD illustrent cette dérive. Le 30 janvier 2018, un appel national invite les salariés des EHPAD à se mettre en grève. La dégradation des conditions de travail, avec l’augmentation de la charge de travail, provoque un épuisement physique et psychologique. Les directions imposent une pression sur le personnel pour conserver une image irréprochable.
Le 30 janvier 2018, un piquet de grève s’organise devant un EHPAD de Boulogne-sur-mer. Des tracts sont distribués. Un pique-nique regroupe une quinzaine de grévistes. Les aides-soignantes participent fortement au mouvement. Cependant, la plupart des grévistes ne se rendent pas sur leur lieu de travail. L’épuisement et la colère prédominent. Des luttes isolées émergent dans certains EHPAD. Mais cette journée nationale donne une visibilité aux problèmes des salariés de ce secteur. « Ils ont découvert et ont fait l’expérience de l’action collective et de la solidarité. Un moment de vie formateur et qui restera marquant pour la plupart d’entre eux », témoigne une aide-soignante.
Les salariés des cliniques privées subissent également une dégradation des conditions de travail. Les salaires sont faibles et la pression de la hiérarchie se fait plus pressante. Si certains tiennent tête aux cadres, c’est la peur qui prédomine. « Les salariés sont solidaires entre eux mais pour aller affronter le patron, c’est plus difficile », témoignent des travailleuses et travailleurs d’un établissement des Hauts-de-France. Une grève d’une quinzaine de jours éclate dans cette clinique en 2010. Cependant, les représentants syndicaux ne tentent pas d’impliquer l’ensemble des salariés.
La dernière lutte remonte à juin 2020. « Cette grève reste pour nous un moment convivial d’échanges et de rapprochement entre les salariés », indique ce témoignage collectif. La direction, qui n’a jamais connu de vrai conflit, doit céder face aux revendications des grévistes. Cette lutte laisse des traces et certains salariés continuent d’évoquer ce mouvement. Les ASH décident de ralentir les cadences de travail pour s’opposer à la pression de la direction. Les arrêts maladie et les démissions se multiplient quand la direction ne veut plus négocier.
Les centres d’appel reprennent le modèle de l’industrie fordiste : soumission à la machine, contrôle, cadences et parcellisation des tâches. Le téléopérateur, équipé d’un téléphone et d’un ordinateur, travaille sous le contrôle direct de la machine. Des logiciels mesurent le temps de connexion, le temps de pause, le temps d’attente. « Le bagne digital n’a rien à envier à son précurseur industriel, tout y concourt à la déshumanisation la plus appliquée », observe La Mouette Enragée. Les centres d’appel recrutent des jeunes précarisés et proposent rapidement des contrats à durée indéterminée (CDI). Néanmoins, les salariés ne parviennent pas à supporter l’abrutissement avec des tâches répétitives. Le turnover devient la règle. Les démissions et les refus se multiplient tandis que des grèves peuvent éclater.
Luttes dans le secteur logistique
La logistique est devenue un secteur économique majeur. Le stockage, le transport routier et le conditionnement sont les principales activités de ce secteur. Dans le Nord de la France, en raison du chômage de masse et de la situation géographique de carrefour européen, la logistique devient un secteur important. La Redoute, Vertbaudet et Amazon sont les principales entreprises dans la logistique. Des travailleuses payées au SMIC vérifient les commandes tandis que des hommes les surveillent. Les différences de classes apparaissent clairement. Les cadres et petits chefs sont surtout préoccupés par les statistiques et la rentabilité. L’intérim et le turn-over se banalisent.
En 2013, un plan social s’organise à La Redoute. Une grève éclate. Les salariés ne souhaitent pas continuer à travailler mais veulent partir avec des indemnités de licenciement plus importantes. Les Redoutables forment un groupe de 150-200 personnes. Il comprend des syndiqués et des non-syndiqués. La plupart ont déjà lutté en 2008 lors d’un précédent plan social. Au cours de ce conflit, les syndicats SUD et CFDT ont décidé de signer des accords sans consulter les grévistes. Les Redoutables parviennent à s’imposer dans l’intersyndicale et à bousculer le cours des négociations.
Le 21 mars est prévue la dernière réunion de négociation. La direction alimente la division entre les salariés. Les cadres viennent soutenir le plan social mais ils doivent repartir sous les huées des grévistes. L’accord n’est pas signé. Néanmoins, la CFDT décide de céder à la pression des bureaucrates nationaux du syndicat et des politiciens. Même si sa base refuse cet accord. Pourtant, le délégué central de la CFDT signe en catimini. La CGT et SUD décident de mettre fin au mouvement. Les Redoutables se retrouvent isolés.
La grève de Vertbaudet de 2023 démarre avec un piquet de mobilisation de la CGT devant les hangars logistiques. Les discussions tournent autour de la réforme des retraites mais aussi sur les bas salaires. La jeune section CGT lance une grève avec 80 ouvrières qui arrêtent le travail et organisent un piquet. Le mouvement va durer 83 jours. En réalité, la colère monte depuis 2021 avec la reprise de l’entreprise. Le management impose des injonctions infantilisantes. Les grévistes se heurtent à la dureté du patronat avec des insultes sexistes et l’embauche d’intérimaires pour briser le mouvement.
Cependant, une assemblée générale reconduit la grève chaque semaine. Les ouvrières découvrent des pratiques d’auto-organisation et d’action directe. « Pour toutes les personnes mobilisées, c’est leur première grève et la spontanéité irrigue la lutte et forge la détermination d’aller jusqu’au bout ! », souligne La Mouette Enragée. Sophie Binet, nouvelle secrétaire de la CGT après la défaite de la bataille des retraites, se saisit de la lutte des Vertbaudet pour allier syndicalisme et féminisme. Les CRS délogent le piquet de grève. Mais la lutte atteint une ampleur nationale avec une forte médiatisation. Une manifestation est organisée à Paris devant le siège du fonds d’investissement propriétaire de Vertbaudet. La solidarité et le rapport de force permettent la victoire des grévistes.
Luttes locales et révolution sociale
Le groupe La Mouette Enragée présente la démarche sociale et politique la plus pertinente dans la période. L’enquête ouvrière permet à la fois d’analyser les mutations du capitalisme mais aussi d’intervenir dans les luttes locales. Cette démarche permet d’insister sur la question centrale de l’exploitation et des conditions de travail. Les milieux militants ont largement abandonné ces problèmes qui structurent la vie quotidienne des exploités. Le gauchisme postmoderne semble plus gratifiant, mais aussi plus superficiel. L’enquête ouvrière permet d’observer les mutations des rapports de classes et de l’appareil de production. Les témoignages font écho à des expériences vécues qui peuvent être généralisées. La pression du management, les objectifs de rentabilité et de productivité s’observent dans de nombreux secteurs.
L’enquête ouvrière devient également un outil d’intervention dans les luttes sociales. La Mouette Enragée refuse la posture d’extériorité pour insister sur la solidarité de classe entre les diverses fractions du salariat. Cette démarche se démarque de l’approche misérabiliste de la gauche illustrée notamment par François Ruffin. Cette démarche tranche également avec un syndicalisme atone et peu implanté dans le secteur privé. Ce type de militantisme, censé s’appuyer sur l’intervention dans les lieux de travail, regroupe surtout des fonctionnaires qui s’enferment dans un folklore gauchiste.
La Mouette Enragée évoque également diverses grèves. Ses observations peuvent également permettre de dresser quelques analyses. Les syndicats de lutte parviennent à intervenir quand ils décident d’élargir le mouvement au-delà des leurs bases militantes. Des assemblées ouvertes permettent alors aux grévistes de décider de leurs moyens d’action et de leur stratégie propre. Néanmoins, le rôle des syndicats peut aussi se révéler néfaste. La CGT a tendance à vouloir contrôler et encadrer le mouvement, sans tenir informer l’ensemble des grévistes. C’est quand les syndicats sont débordés, avec une grève qui s’auto-organise et peut s’appuyer sur un soutien extérieur, que des victoires sont arrachées. En revanche, les luttes échouent lorsque les syndicats décident de négocier dans le dos des grévistes.
Les grèves deviennent un moment de politisation intense. Elles permettent de diffuser des pratiques de lutte au-delà des petits cercles militants. Des ouvrières et ouvriers découvrent l’auto-organisation et l’action directe. Les grèves permettent de percevoir notre force collective de prolétaires pour bloquer la production capitaliste. Les luttes permettent également de sortir de la routine du travail pour découvrir la joie, la solidarité et le plaisir de la révolte.
Les luttes locales comme la grève de PSA-Aulnay expriment une combativité et une détermination qui permet aux ouvriers de tenir tête au patronat. Les grèves, même locales et sectorielles, peuvent devenir des points d’ancrage pour s’opposer à l’ordre capitaliste. Les grévistes développent des pratiques qui doivent se généraliser. « Conscients qu’il n’y a pas d’autre alternative que le combat, ils exposent et expliquent les moyens qu’ils se donnent pour lutter au jour le jour : arrêt de la production, caisses de grève, occupation de sites, tournée des usines, etc », décrit La Mouette Enragée.
Des grèves interprofessionnelles jusqu’aux Gilets jaunes, ces mouvements échouent en raison de la faible propagation de pratiques de lutte dans les entreprises. Au contraire, la multiplication de grèves peut permettre le blocage de la production économique. Les militants préfèrent s’aligner sur la CGT et ses blocages symboliques. Les gauchistes tentent de fédérer les noyaux activistes, surtout dans le secteur public. En revanche, peu de groupes tentent d’élargir la lutte et de débrayer dans des entreprises non mobilisées.
C’est pourtant dans les « déserts syndicaux » que se joue la lutte des classes. C’est lorsque des salariés non politisés rejoignent la grève que le mouvement peut prendre une ampleur décisive. La généralisation des grèves permet alors de remettre en question l’ordre capitaliste. Qui produit ? Pour qui ? Comment ? Pourquoi ? deviennent des questions posées collectivement pour réfléchir au dépassement du monde marchand.
Source : La Mouette Enragée, Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier… Enquête ouvrière – Témoignages – Réflexions 2017-2023, Acratie, 2023
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Vidéo : La lutte c’est classe : Manon Ovion raconte la lutte des Vertbaudet, diffusée par la CGT le 26 octobre 2023
Radio : Autour de l’enquête ouvrière, émission de Radio Vosstanie du 25 juillet 2021
Radio : Enquête ouvrière, émission L’égrégore du 4 mars 2024
Radio : Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier, émission Micros rebelles du 2 mai 2024
Radio : La Mouette Enragée dans l’émission de Radio Vosstanie du 25 mai 2013
Radio : La lutte des « redoutables » et la « trahison » syndicale dans l’émission de Radio Vosstanie du 26 avril 2014
Site La Mouette Enragée
Site La Classe
Avant de faire le tour du monde, faire le tour de l’atelier…, publié dans la revue Courant alternatif n°337 de février 2024
Discussion avec les camarades de la revue Partisan à propos de l’enquête ouvrière, publiée sur le site de La Mouette Enragée le 5 juin 2024
Dominique Fonlupt, Une nouvelle enquête ouvrière signée la Mouette enragée, publiée dans le magazine La Vie le 24 avril 2024
Travail intérimaire : l’exemple des conserveries de Douarnenez, publié dans la revue Courant alternatif n°341 de juin 2024
Saint-Nazaire • Interview de l’USM-CGT : Un laboratoire des restructurations industrielles, publié sur le site de l’Organisation communiste libertaire (OCL) le 4 février 2008
Jacques Wajnsztejn, Bilan critique de l’activité des Cahiers de Mai, publié sur le site Rebellyon en mai 2011
Faire de l’enquête militante aujourd’hui, publié sur le site Acta Zone le 9 avril 2019
À Montpellier, Toulouse et Marseille, des collectifs militants renouent avec l’enquête ouvrière, publié sur le site du journal Le Poing le 19 janvier 2018