La jeunesse emmerde le Parti Socialiste !*
Comptant sur le pourrissement du conflit mené contre leur loi “ Travaille !”, Valls, Gattaz et toute la clique pensaient que quelques coups de menton et un rien d’aménagement suffiraient à en terminer avant la discussion du texte par les parlementaires, lesquels d’ailleurs, d’où qu’ils viennent, ne savent pas sur quel pied danser.
A Boulogne-sur-mer, Frédéric Cuvillier sait parfaitement où il va et quels intérêts il sert. Ce premier mai, il participait aux côté des jaunes de la CFDT à une réunion durant laquelle il a défendu le projet présenté par madame el Khomri. Un projet selon lui “adapté au monde économique actuel, au travers de cette grande avancée qu’est le compte personnel d’activité” dans lequel il entrevoit la manière “de faire progresser les droits de salariés”. Il est vrai que comme nombre de ses homologues, monsieur Frederic Cuvillier a une longue expérience du monde du travail en général et de la condition de salarié en particulier …
Solidarité avec les Lycéen-es et étudiant-es arrêtés à Boulogne-sur-mer par la police et poursuivis par la justice.
Depuis Sivens et la mort de Rémi Fraisse, les pratiques assumées du Parti Socialiste en matière de répression des mouvements sociaux ne laissent planer aucun doute sur ce qu’on est en mesure de redouter de sa part(1). Incontestablement, le déchaînement de violence policière auquel on assiste depuis plus de deux mois partout sur le territoire, que ce soit en métropole ou comme dernièrement à Mayotte relève d’un choix stratégique qui repose sur la tension. Ce choix, politique, tente à la fois d’étouffer une contestation qui peine à trouver les conditions de son extension tout en l’entraînant sur le terrain de l’affrontement militarisé où l’Etat se sait en position de force. Un jeu dangereux qui pourrait peut-être finir par produire l’effet contraire de celui escompté …
L’action à la Société Générale
Il y a quelques semaines, les lycéens et étudiants s’étaient fait sortir par la police d’une des salles de la mairie qu’ils avaient joyeusement investi pour y tenir une réunion/discussion collective. Le vendredi 29 avril, un petit groupe de jeunes a de nouveau été pris à parti par des policiers lors d’une action qu’il menait devant la banque Société Générale directement impliquée dans l’affaire des “Panama Papers”. Sept mineurs ont été amenés au commissariat central parmi lesquels cinq d’entre eux ont été placés durant vingt heures en garde à vue. La solidarité s’est immédiatement exprimée et un rassemblement s’est tenu le soir même devant le commissariat. On a appris depuis que le procureur a engagé des poursuites pour dégradation. Lui emboîtant le pas, l’administration du lycée Cazin avait convoqué plusieurs élèves, faisant planer à leur encontre la menace de sanctions disciplinaires. Le rassemblement de plusieurs dizaines d’élèves solidaires à l’extérieur de l’enceinte et l’intervention de quelques délégués syndicaux semblent avoir ramené nos fonctionnaires à la raison.
Notes :
Stop à la répression contre les lycéens dans les Hauts-de-Seine : https://www.versailles.snes.edu/spip.php?article3848
Suite aux révélations des affaires “Panama Papers” et “Luxleaks” ainsi que dans la continuité des mouvements sociaux en opposition à la “Loi travail”, les jeunes en lutte du Boulonnais souhaiteraient s’expliquer sur les “événements” survenus le vendredi 29 avril 2016 à la Société Générale où des oeufs et de la farine ont été lancés sur la devanture. Cette action pacifique et politique montre que nous aussi, entendons bien recevoir “notre part du gâteau”. Les affaires “Panama Papers” et “Luxleaks” nous montrent une fois de plus que les multinationales pratiquent sciemment l’évasion fiscale, le tout avec l’accord des gouvernements européens au détriment de l’intérêt général.
Ces événements ne sont pas comme nous avons pu l’entendre “des bêtises de jeunesse”. Il s’agit d’actes qui s’inscrivent dans un mouvement de lutte global et suivi partout en France qui visent à dénoncer les principaux responsables de l’actuelle “crise”.
S’il ne s’agit que de “bêtises de gamins”, pourquoi les arrestations et la répression sont-elles si violentes ?
En effet, les forces de police ont procédé à l’arrestation arbitraire et aléatoire de 5 mineurs qui n’ont même pas été clairement identifiés comme responsables/partie-prenante de ces actions. De plus, il s’agit ici d’actes collectifs, décidés démocratiquement en assemblée générale. En réponse à une jeunesse en colère face aux inégalités, les forces de police ont placé des mineurs en garde à vue près de 24 heures alors que les responsables de l’évasion fiscale restent libres et que leur vol est évalué à des milliards d’euros. Nous attirons aussi l’attention sur le fait que ces mineurs sont vos enfants, vos nièces, les enfants de vos proches, les amis de vos enfants, vos élèves, vos apprentis, vos stagiaires …
La stratégie de l’Etat est ainsi claire : la peur et l’intimidation sont les moyens de casser notre mouvement, à une échelle locale aussi bien que nationale. Le tout étant relayé largement par les médias traditionnels, nous réduisant ainsi à de simples casseurs. Les casseurs sont les flics qui matraquent les jeunes, dispersent les assemblées “Nuit debout”, terrorisent les protestations syndicales à Lille, les salariés d’Air France et de Goodyear, criminalisent toutes les revendications et font régner l’ordre d’Etat d’Urgence permanent.
En conséquence, Nous, jeunes de Boulogne-sur-mer, sommes déterminés face à la répression et appelons à amplifier la mobilisation.
Jeunes en Lutte/Section du boulonnais.