Fortunes de mer, lignes maritimes à grande vitesse : les illusions bleues d’un capitalisme vert
ed. Acratie. juin 2010.Collectif.
» Plus de quatre-vingt-dix pour cent du trafic mondial de marchandises s’effectue sur les mers… » A l’heure où ils caressent l’espoir d’une croissance adossée aux « marchés verts », les capitalistes entendent faire de l’espace maritime leur nouvel alibi écologique. En Europe, l’engorgement des voies rapides ralentit les flux de marchandises et engloutit une part de la plus-value. A eux seuls les prochains couloirs à grande vitesse ne suffiront pas à combler ce manque à gagner. A fortiori quand les populations des régions concernées comme les salariés impliqués dans ces projets en ont déjà saisi l’imposture. De multiples actions de résistance se font jour au fil de ces tracés, que ces derniers soient hypothétiques ou avérés. C’est donc vers la mer, redevenue un territoire à conquérir, que se tournent aujourd’hui les instances de l’Union européenne. La commission de Bruxelles présente les autoroutes de la mer et autres bateaux à grande vitesse comme les prochains outils d’un » transport écologique au service du développement durable « . Mais, par-delà les annonces, que dissimulent en réalité ces projets auxquels souscrivent avec enthousiasme nombre d’écologistes officiels ? C’est ce que les auteurs de ce texte ont tenté de comprendre, en pointant du doigt quelques-unes des fausses alternatives et des vraies illusions particulières à la période qui s’ouvre devant nous.
Sommaire
Pourquoi ce livre ? p.5
Avant-propos. p.7
I. Le Projet
Le transport maritime : évolution et enjeux. p.11
Autoroutes de la mer : késako ? p.13
Grandes lignes et gros travaux. p.15
Ressources énergétiques et réchauffement politique. p.19
Marco Polo à la conquête de l’Europe ! p.20
Quand Boulogne-sur-Mer pense monde… p.22
…et réciproquement ? p.25
II. De la marine marchande
Les bâtiments du fret. p.30
Des risques maritimes… p.33
… bien assurés. p.36
Les marins. p.39
III. Le contexte : un nœud gordien
Inter modalité : des mariages difficiles. p.44
La restructuration des lignes et des flottes. p.45
Le pivot logistique. p.46
Le pan énergétique des autoroutes maritimes. p.50
IV. De la mesure du temps à son accélération
La mesure du temps : une question de rythme… et d’argent. p.55
Chi va crescendo, va… p.59
V. La spécialisation des espaces : une nuisance tangible
L’agriculture chimique de l’Andalousie au Maghreb. p.64
Filière halieutique : la fuite en avant du modèle productiviste. p.67
Du « Super-Port » à l’« Eco-Port » : écologie et capital. p.70
VI. Le transport maritime dans la crise
Une crise « durable » ? p.73
Les vagues du capitalisme financier. p.74
Chantiers navals et transport maritime : les travailleurs payent la crise. p.76
VII. Les remous de la crise
Les illusions du capitalisme vert. p 81
La quête d’une alternative… p.82
Un projet interclassiste… p.83
Une aubaine pour le capital. p.85
VIII. Au-delà du capitalisme
Ni capitaliste, ni sauvage… p.88
… une nécessité de classe. p.89
Travailleurs des villes, Travailleurs des champs… p.91
Doubler l’horizon : vers le communisme. p.93
Epilogue p.97
Annexes
-Lutte de classes sur les quais : Des dockers aux portiqueurs : les exemples anglais et français, des années 80 à aujourd’hui p.102
– Paroles de marins. p.113
L’ouvrage peut être commandé à l’adresse postale deLa Mouette Enragée B.P 403 62206 Boulogne-sur-mer cedex.