Contre la répression de l’Etat soyons nombreux le mardi 29 novembre à 13h30 au TGI de Boulogne-sur-mer.
Une camarade impliquée de longue date dans les luttes en solidarité aux sans-papiers est convoquée au TGI de Boulogne-sur-mer le 29 novembre à 13 h 30. Elle a été arrêté le 27 juillet après la dislocation d’un rassemblement décidé par les associations et collectifs locaux de soutien aux exilés. Ce rassemblement avait été interdit au nom de l’Etat d’urgence qui de prolongation en reconduction s’impose désormais comme la règle en matière de contrôle et de surveillance des populations et plus particulièrement de celles qui n’acceptent plus l’injustice sociale qu’elles endurent au quotidien (1). Une normalisation confirmée par la circulaire du 20 septembre 2016 de la loi Urvoas, du nom de l’actuel ministre de la justice. Celle-ci désigne très clairement aux juges les personnes qu’il s’agit de réprimer et conseille la plus grande fermeté à leur égard. Cette circulaire est un véritable guide de répression à l’usage des procureurs, présidents des cours d’appel, présidents des tribunaux de grande instance, etc. (2)
L’état d’urgence a fait toute la démonstration de son impuissance à prévenir l’attaque survenue à Nice cet été, en revanche il a prouvé son efficacité et sa raison d’être durant les mois de mobilisation contre la “loi travail”. Dorénavant, ceux qui auraient l’intention de remettre en question la loi du plus fort, c’est à dire celle du patronat et de son Etat, que ce soit par la simple parole, dans la rue, à l’usine, au bureau, dans les quartiers, ceux là savent désormais qu’ils s’ exposent à l’arbitraire et à la brutalité des valets de ce système : sa police et sa justice.
Quel tort cette camarade a-t-elle causé et à qui ? Pourquoi ce jour là ce fut-elle plutôt qu’un autre qui fut suivie jusqu’à son véhicule, arrêtée, placée en garde à vue et appelée à comparaître ? Pour aucune raison en particulier, hormis le fait que l’Etat poursuit sa construction d’un ennemi de l’intérieur fantasmé, prétexte à occulter sa politique de régression sociale. C’est dans ce but uniquement qu’il s’engage depuis un certain temps à profiler des personnes, dresser des listes, monter des dossiers pour ensuite les inculper et faire des exemples. Le fiasco retentissant de l’affaire de Tarnac par exemple et des soit-disants membres d’une “ultra-gauche-anarcho-autonome” prêterait à sourire si ce genre de bouffonnade n’entraînait des conséquences graves sur la vie même des intéressés. Il faut savoir que depuis le mois de février 2016, on dénombre plus de 300 procès, poursuites et sanctions disciplinaires à l’encontre de militants, de manifestants et de syndicalistes (3).
Alors, si vous n’êtes pas résignés à accepter l’inacceptable, si vous pensez qu’il n’y a pas de fatalité au désordre de ce monde, qu’il n’y a d’autre chemin que celui de la lutte de classe, répondez présent le mardi 29 novembre à 13h30 au TGI de Boulogne-sur-mer. Seuls, nous ne pouvons-rien, collectivement nous pouvons renverser l’ordre des choses.